LES FERMES COMTOISES Grand'Combe-Chateleu reste la capitale des fermes comtoises. En effet, l'architecture locale préservée se caractérise encore par la présence de 78 fermes à tué.
La ferme comtoise en impose. Si elle est si volumineuse, c'est pour des raisons pratiques, et non pas par signe ostentatoire de richesse. Ses larges pans de toit sont là pour abriter les gros volumes de fourrage nécessaires pour alimenter les troupeaux de vaches laitières durant les longs mois d'hiver des montagnes jurassiennes. Et çà tombe bien, les grandes surfaces de toit sont des réceptacles pour récupérer l'eau de pluie dans notre région où elle disparait vite dans le sous sol calcaire. La grange est au dessus de l'habitation que le foin isole. L'écurie est situé de part et d'autre du logement, qu'elle isole également avec la chaleur animale. Le tué auquel étaient raccordés les conduits des poêles des différents pièces servait à fumer la viande, moyen de conservation maison. Récupération de l'eau, isolant naturel.... la ferme comtoise était écolo, bioclimatique, et développement durable bien avant l'heure ! Ah, la sagesse des anciens ! Immense, elle se construisait sur 3 ans. La 1ère année, les paysans-bucherons abattaient les sapins et les épicéas en vieille lune de novembre, quand la sève était tombée. Plus de 300 arbres étaient nécessaires au gros oeuvre. Les bois séchaient durant l'hiver avant d'être débités. La 2ème année, on creusait avec les voisins la citerne. Ensuite, on levait la charpente à colonnes, il fallait plus de 30 personnes pour tirer sur les cordes afin de monter cette colossale ossature. Ainsi, la toiture reposait davantage sur les poteaux que sur les murs. La charpente était ensuite recouverte de son toit en tavaillons. La 3éme année, on maçonnait les murs du rez de chaussée en pierre. Les lambris de la façade "la lambrechure" étaient cloués. Ces planches étaient passées au purin pour assurer leur longévité et leur résistance aux écarts de températures. Des étroites fenêtres ne s'ouvraient que sur la façade orientée au sud-est. Les grandes baies vitrées auraient fait rire nos anciens. Ils passaient des heures à l'extérieur, aux champs, au jardin, en forêt, aussi se confinaient-ils, la nuit et la mauvaise saison venue, avec un sentiment d'indicible confort. Les travaux de finition : le tué "la grande cheminée conique", le four à pain, le poêle "lieu le plus chaud et le plus lumineux" s'achevaient la 3ème année. NANCRAY : un musée en plein air Un village qui regroupe les maisons typiques de la région, c'est l'idée originale de ce musée des maisons comtoises
qui fait revivre 30 maisons rurales datant du 17 au 19 éme siècles. Démontées dans leur site d'origine puis reconstruites dans un parc vallonné de 15 ha à Nancray avec tout le mobilier intérieur, ces bâtisses témoignent du passé comtois , de sa culture, de ses métiers et traditions. Le célèbre tué du Haut-Doubs n'aura plus de secret pour vous. |
Visiter le Musée de plein air des Maisons comtoises
Rue du musée 25360 NANCRAY 03 81 55 29 77 Tarif adulte 7.5 € - enfant 4 € La ferme musée du pays horloger
5 les cordiers 25570 GRAND'COMBE-CHATELEU 03 81 68 86 90 Tarif adulte 4 € - enfant 2.50 € |